Moschino Jeans Femme

Tour à tour engagée, outrancière, délicate... la mode revêt des dizaines de visages. Mais peu de maisons peuvent se vanter de maîtriser aussi bien l'irrévérence que la griffe Moschino. Fondé par Franco Moschino en 1983, le label s'est toujours distingué par son audace et son anticonformisme. Surnommé le « mauvais garçon de la mode italienne », le créateur transalpin détournait les codes de la couture avec ironie, en s'inspirant du surréalisme et du Pop art pour réaliser ses vêtements. Slogans spirituel, logos XXL et clins d'œil humoristiques sont rapidement devenus sa marque de fabrique. De sa veste ceinturée des mots « Waist of money » à sa chemise blanche aux manches nouées dans le dos et sur laquelle il était écrit « For fashion victims only », le créateur se positionnait régulièrement à l'encontre d'une industrie dont il avait coutume de souligner les travers absurdes. Moschino cherche également à séduire la gente masculine et lance son premier défilé homme en 1985, pour la saison printemps-été 1986. En 1986, la ligne Moschino Jeans (rebaptisée Love Moschino en 2008) apparaît. Sa spécificité ? Un vestiaire décontracté mêlant denim et matières fluides dans un style toujours plus urbain et atemporel. Une esthétique et un ton qu'il a cultivés jusqu'à sa mort, en 1994. Suite à son décès, Rossella Jardini, son ancienne assistante, prend les rênes de la maison jusqu'en 2013, date à laquelle elle passe le relais à Jeremy Scott. Frondeur, le designer du Missouri n'est pas étranger à cette mode loufoque et osée, qu'il entretient depuis plus de vingt ans par le biais de sa marque éponyme. Fondée en 1997, cette dernière s'illustre régulièrement avec ses collections hommage à la pop culture qui ont notamment vu défiler les Powerpuffs et Bob l'Eponge. Fidèle à l'humour décalé et à la propension à la provocation du couturier fondateur, Jeremy Scott est diplômé du prestigieux Pratt Institute de New York. Également réputé pour ses collaborations inattendues et originales avec la marque adidas, il est connu du grand public pour son look exubérant et son second degré ravageur. Pour Moschino, il revisite régulièrement les devises les plus accrocheuses et multiplie les références culturelles afin de proposer une mode à la fois ludique, exubérante, gaie et décalée