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Faire du yoga en écoutant du hip-hop est un concept au succès grandissant. Délaissant la musique indienne relaxante et les mantras, ce mouvement revisite la pratique ancestrale du yoga à l'aune de ce courant musical qui trône régulièrement en haut des charts. « Le hip-hop est un élément à part entière. Il permet à chacun de rentrer dans une bulle, dans un safe space grâce auquel on peut se retrouver », explique Aurélie Louis-Alexandre, professeure et co-fondatrice de la plateforme Flawless Yoga, à Paris.
De la trap au rap des années 2000, de Childish Gambino à Mahalia, ces bande-sonores spécifiques participent à un meilleur confort pour certain·e·s, et ouvre le champ des possibles. Elles influent sur l'état d'esprit et le rythme des séances, mais cela, sans déroger à une certaine exigence. Les gestes s'écartent en effet très peu du yoga traditionnel : postures au sol, respirations, méditations ou encore gainages mobilisent souplesse, équilibre et concentration.
Célébrant les hybridations culturelles, le yoga hip-hop ou R'n'B témoigne une nouvelle fois de la créativité et du dynamisme des communautés contemporaines yogiques. Yoga pré-natal, bikram, acroyoga ... Traditionnellement déjà déclinée en plusieurs écoles - qui proposent d'ailleurs toujours plus de cours en ligne -, la discipline ne cesse de se diversifier afin d'élargir le nombre de converti·e·s. Grâce à la musique urbaine, le yoga attire notamment de nouveaux profils, de nouvelles morphologies et couleurs de peau. « Dans nos cours, il y a tout type de personnes, il n'y a pas que des tailles 36 », poursuit Aurélie. « On est là pour les aider à aller plus loin dans l'acceptation de soi, le lâcher-prise et nous apprenons à développer l'amour propre. » Un mouvement qui accompagne ainsi l'évolution de nos sociétés vers plus d'inclusivité et d'esprit body positive.