Saks Potts Femme

La mode aime se jouer des idées reçues et ce n'est pas le duo de Saks Potts qui dira le contraire. Préjugé numéro 1 : le talent vient en vieillissant. Âgées de seulement 19 ans au moment du lancement de leur griffe en 2014, Cathrine Saks et Barbara Potts ont prouvé que la fraîcheur et la spontanéité étaient des qualités essentielles pour réussir dans le business de la mode. Rencontrées au jardin d'enfants, les deux amies ont toujours voulu créer quelque chose ensemble. Influencées par leurs parents (tous indépendants) et conseillées par le père de Barbara, à la tête d'une marque prospère, elles ont laissé parler leur créativité sans se poser de questions. Leur idée : créer les manteaux colorés qu'elles désiraient porter mais ne trouvaient nulle part. Préjugé numéro 2 : ne jamais se lancer sans une bonne éducation. En raison de leur jeunesse, les deux amies ont fondé leur marque en étant de simples étudiantes. Si Cathrine avait alors des bases de couture, Barbara était quant à elle occupée à apprendre l'histoire de l'art. Depuis, Cathrine a décroché un diplôme en design de mode et confection tandis que Barbara a suivi plusieurs sessions à la Central Saint Martins School de Londres. Préjugé numéro 3 : un seul produit ne suffit pas à bâtir une esthétique. La pièce phare de la marque n'est autre qu'un manteau. Première création du duo, qui l'a déclinée dans plusieurs coloris pour sa collection initiale, le Febbe, pièce fluffy en shearling coloré a pris d'assaut les garde-robes des influenceuses les plus pointues et a forgé la réputation de Saks Potts. De quoi leur permettre de développer d'autres modèles qui ont depuis également fait des étincelles à l'instar du Foxy, (autre) manteau rehaussé de fourrure (véritable ou fausse), plébiscité par Cardi B, Lady Gaga, Kendall Jenner ou encore Katy Perry. Préjugé numéro 4 : il est impératif de suivre le cycle de la mode pour réussir. Ici, encore, Cathrine Saks et Barbara Potts se sont jouées des conventions. Plutôt que diviser leurs créations en collections, les deux designers préfèrent proposer des lignes numérotées, qui ne suivent pas forcément le cycle des saisons. Mieux, elles font leur maximum pour réduire le temps de production afin de se rapprocher du modèle du See Now, Buy Now. Ou comment construire la mode de demain en se moquant du qu'en dira-t-on.